L'objectif des
Objectifs du millénaire pour le développement – OMD, était de réduire de
moitié les problèmes d'accès à l'eau potable et en assainissement. En
Afrique de façon globale, 500 millions d'Africains n'ont pas accès à
l'assainissement et 300 millions n'ont pas accès à l'eau potable a fait
savoir Idrissa Doucoure secrétaire exécutif de Eau et Assainissement
pour l'Afrique – EAA.
"Au Sénégal le taux d'accès est de 98 % en
eau potable en milieu urbain et en milieu rural le taux est encore
beaucoup plus faible mais nous allons vers l'accès à l'eau potable et à
l'assainissement", a indiqué le secrétaire exécutif de EAA. Cette
annonce a été faite lors de la cérémonie officielle de la semaine
africaine de l'eau sur le thème "Mettre l'eau au cœur de l'agenda du développement post 2015".
"Huit
pays pourront atteindre les OMD, c'est dommage de constater
qu'aujourd'hui en Afrique à moins de vingt mois de l'échéance des OMD
l'Afrique ne sera pas au rendez-vous aussi bien qu'en assainissement,
qu'en eau potable" a-t-il déploré.
Selon lui, "un pays comme
le Sénégal devrait être glorifié, c'est alors un pays de référence pour
les autres pays africains car le sous secteur de l'eau potable a atteint
ses objectifs et l'assainissement également est sur la bonne voie, il
faut alors soutenir le Sénégal pour que dans les années à venir le
sous-secteur de l'assainissement en soit de même."
"Il est bon
de savoir que l'eau et l'assainissement occupe une place importante
dans l'agenda post 2015 dans le développement du pays notamment dans le
plan Sénégal émergent", a-t-il encore dit. "Ces sous-secteurs
doivent être centrale dans l'agenda du développement humain, car plus de
50 % des maladies qui se posent dans nos hôpitaux sont liées aux
questions de l'eau et de l'assainissement. Donc si celles-ci sont
réglées, nous pourront économiser énormément les dépenses que nous
faisons en matière de santé publique", a noté M. Doucoure.
Pour
rappel, EAA est une organisation intergouvernementale qui regroupe 35
pays avec l'ambition de couvrir tout le continent africain d'ici à fin
2015 pour essayer de soutenir le gouvernement dans la recherche, le
financement mais également les technologies. EAA existe depuis 25 ans et
durant ces trois dernières années, des réformes institutionnelles ont
été menées pour pouvoir donner du poids et des stratégies pour que
l'institution puisse appuyer correctement les États membres.
Ndeye Maguette Kébé, Lejecos (Dakar) – AllAfrica 07-05-2014